L’importance du sommeil pour l’apprentissage
Le sommeil est essentiel dans le processus de mémorisation des informations, facteur clé de l’apprentissage. L’augmentation du temps d’écran en soirée perturbe la santé des élèves.
Au cours de nos vies, nous passons près d’un tiers du temps à dormir. Tout comme la digestion ou la respiration, le sommeil est absolument indispensable pour l’organisme. De lui dépend aussi bien la santé physique que mentale. Il suffit de constater l’état dans lequel on se lève après une mauvaise nuit ou pire encore, une nuit blanche…
Le sommeil dépend en grande partie des rythmes circadiens, et sa régulation est traitée par plusieurs zones du cerveau, notamment l’hypothalamus et la glande pinéale. Dans l’ensemble, les nouveau-nés ont besoin de 14 à 17 heures de sommeil par jour. Les adolescents devraient quant à eux dormir entre 8 et 10 heures, les adultes de 7 à 9 heures. Enfin, les personnes âgées (65 ans et plus) devraient rejoindre Morphée de 7 à 8 heures.
Les études sur le sommeil ont montré que nous ne dormons pas de façon linéaire. En effet, une nuit est composée de plusieurs cycles d’une durée moyenne de 90 minutes, entrecoupés de phase de semi-éveil.
Chaque cycle est découpé en deux grands types de sommeil, le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Plus précisément, on compte 5 phases de sommeil distinctes :
- endormissement. Le corps se détend progressivement à mesure que la somnolence s’installe, le rythme cardiaque et le tonus musculaire diminuent et l’activité de notre cerveau ralentit ;
- sommeil lent léger. La respiration se fait plus régulière mais le cerveau reste assez sensible aux stimuli extérieurs. Ce stade du sommeil est caractérisé par l’apparition d’ondes lentes dans le cerveau. L’organisme commence à récupérer physiquement. Il représente environ 50 % du temps global de sommeil ;
- sommeil lent profond. Le rythme cardiaque ralentit, la respiration se fait plus profonde et la température corporelle s’abaisse. Il devient difficile de réveiller une personne dans un sommeil lent profond. Ce stade est caractérisé par la production d’ondes électriques lentes et d’ondes delta. Il contribue au renforcement des défenses immunitaires et à la mémorisation des informations, ce qui est particulièrement pratique lors de l’apprentissage, et représente environ 20 à 25 % du temps global de sommeil.
- sommeil paradoxal. Le pouls, la respiration et la pression artérielle sont instables. Les yeux bougent rapidement derrière les paupières et le cerveau est très actif. C’est le moment où nous rêvons le plus. Le sommeil paradoxal joue un rôle important dans la maturation du système nerveux et permet également de renforcer les capacités mémorielles. Cette phase représente environ 20 % du temps de sommeil global.
- éveil intermédiaire
Ces cycles se répètent en moyenne 4 à 6 fois au cours d’une nuit de sommeil.
Les adolescents ont un besoin accru de sommeil, en particulier en période scolaire, car le sommeil participe à l’équilibre psychosocial et la consolidation de la mémoire. Le sommeil constitue donc un réel point de la construction de l’individu.
Or, aujourd’hui, plus d’un adolescent sur deux présente au moins un trouble du sommeil. Parmi les principales causes de ce constat : l’augmentation massive du temps passé sur les écrans, y compris avant de s’endormir. Ainsi, les adolescents s’adonnent principalement aux activités sur écrans pendant le temps libre après le dîner et une fois au lit.
Selon des recherches, l’usage des écrans plus d’une heure après le dîner est associé à un plus grand risque de restriction de sommeil. Au-delà de deux heures, le risque de tous les troubles du sommeil augmente (insomnie, privation de sommeil, sommeil non reposant etc.).
Plus de deux heures sur écran dans la soirée, cela perturbe le fonctionnement diurne, ce qui se traduit par plus d’irritation, de fatigue, de morosité et de somnolence en classe.
Avec le déploiement de tablettes numériques dans de nombreux établissements scolaires se pose la question de l’utilisation qu’en font les élèves une fois ces appareils ramenés à leur domicile.
Plusieurs outils existent pour tranquilliser les parents sur l’usage que peuvent faire les élèves des tablettes scolaires. Une solution de gestion de parc numérique permet notamment de paramétrer plusieurs fonctionnalités et applications à distance. Pour contrôler le temps d’écran de l’enfant, les administrateurs peuvent programmer un blocage de l’appareil sur certains créneaux horaires. Cela fonctionne aussi bien sur les appareils scolaires que sur les tablettes personnelles, mais dans ce cas, ce n’est que la partie pédagogique qui est contrôlée.
L’un des outils les plus importants concerne la sécurité de l’enfant lors de sa navigation en ligne. Une solution de filtrage web permet par exemple de s’assurer que l’élève ne tombe pas sur des contenus inappropriés lorsqu’il va sur Internet sur la tablette scolaire. Ce filtrage est paramétrable à distance et le mineur n’a aucun droit d’accès pour changer les niveaux de filtrage prédéfinis.